jeudi 5 juillet 2012

L'homme propose et Dieu dispose...

Par Jean Breton

Cette citation, si chère à ma mère, a pris toute sa signification aujourd'hui... Nous nous réveillons tôt soit aux alentours de 6h20 afin de déjeuner à 6h30 car nous avons une grosse journée devant nous et surtout deux grands cols mythique du tour soit le Télégraphe et le Galibier. Mon co-chambreur Christian a de drôle de discours du genre: "Fais-tu de l'apnée du sommeil Jean??? car je me suis réveillé quand tu as arrêté de respirer." Mais comment t'as fait Christian??? :)

Bref, toute l'équipe est à 6h30 pour le déjeuner que nous avallons assez rapidement. Le rituel des bagages dans le camping car, de la préparation des vélos suit son cours comme à chaque matin pour un départ de Tignes à 7h40. Rodolphe et Didier décide de descendre à partir de Tignes jusqu'au col de l'Iseran à vélo alors que les autres optent plutôt pour le camping car jusqu'au col. En descendant vers le col, nous appercevons une pancarte qui mentionne que le col de l'Iseran est fermé pour cause d'avalanche étant donné les grosses orages que nous avons reçues hier soir. Nous rejoignons ensuite Rodolphe et Didier et nous arrêtons donc prendre l'information fraîche à la gendarmerie de Val d'Isère. Effectivement, le col de l'Iseran est fermé pour cause d'avalanche... Il faut donc prendre une décision et rapidement si nous ne voulons pas perdre notre journée de vélo. Nous décidons donc de tous prendre la camping car direction Albertville afin de contourner le col de l'Iseran et rejoindre le pied du col du Télégraphe. C'est un bon 2h30 de route avec les vélos entassés un peu partout dans le camping car alors que nous voyageons tous les 8 ensemble. Vous imaginez la proximité... j'ai senti plus d'une fois les genoux poilus de Michel assis juste en face de moi...!

Après avoir préparé les vélos, pris une petite bouchée, nous débutons la montée du col du Télégraphe vers 11h45, "à frette" sans être réchauffé alors c'est un choc pour le corps!! La montée se fait bien, à un bon rythme, parfois aussi sous une légère pluie, et tous font la montée de 13 km avec satisfaction rendu au sommet. Après un léger arrêt, nous prenons une descente de 4 -5 killomètres vers Valloire ou nous prenderons la pause dîner. Le ciel est lourd, et le Galibier devant nous à franchir.... et comme nous ne voulons pas le faire sous la pluie, c'est encore une fois rapidement que nous avalons notre repas avant d'avaler le Galibier.

Nous débutons l'ascencion du Galibier et moins de 3 km plus tard, la pluie et le vent se manifestent avec vigueur... C'est vraiment, mais vraiment difficile... encore une fois, c'est beaucoup entre les deux oreilles alors que nous devons prendre le tout un coup de pédale à la fois, chaque mètre, chaque killomètre une après l'autre. Le Galibier, c'est vraiment haut (2625 mètres), c'est d'ailleurs un col classé hors catégorie au Tour de France que plusieurs coureurs de la grande boucle qualifient d'ailleurs du plus difficile du Tour. Chacun dans sa bulle, à son rythme, gravissent les killomètres si chèrement gagnés sous la pédale. Les paysages sont fantastiques, la météo très changeante presque de minute en minute. Il fait soleil, il pleut, il vente et nous devons jongler avec ces éléments. Les deux derniers killomètres sont particulièrement éprouvants, j'utiliserais même le thème apocalyptique... ça monte de façon vertigineuse et le sommet semble simplement hors d'atteinte... Mais lorsqu'on arrive au sommet: Quelle satisfaction, quelle fierté!!!! Nous prenons plusieurs photos et partageons notre joie et notre satisfaction... quel accomplissement dont nous serons fier toute notre vie!!!

Et il fait froid au sommet... Pour la descente, Diane, Michel et Jean optent pour le camping car alors que les autres feront la descente jusqu'à l'hôtel ou nous coucherons ce soir soit "Les col-chiques" dans le village de Serrre-Chevalier. Nous prendreons le souper dans peu de temps au village.

Alors oui aujourd'hui, cette fameuse phrase de ma mère de "L'homme propose et Dieu dispose" a prise tout son sens alors que nos avons ajusté nos plans en fonction de mère nature en plus d'affronter les intempéries dans la montée du fameux Galibier!

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