dimanche 15 juillet 2012

Appréciation du voyage par Michel

Par Michel Maranda

 Michel et Linda, après l'aventure


L'aventure Franco-Québécoise de la traversée en vélo de la Route des Grandes Alpes a été pour moi une belle expérience tant sportive que culturelle. L'organisation et la logistique avec les auberges (choix judicieux par Agnés) et le camping car nous ont grandement facilité la vie. Ce dernier servait tant pour transporter les bagages, comme resto pour le déjeuner français (dîner) par notre super conducteur et chef cuisinier Benjamin qui n'utilisait que des produits locaux (ex.: fromage de la haute-savoie) que pour nous transporter en cas de pépins. C'est vraiment un incontournable pour se lancer dans une telle aventure.
Si c'était à recommencer, je changerais simplement quelques points pour éviter les transports de vélos, comme partir de Genève et arriver à Nice ou vice-versa.
Au niveau sportif, un gros merci à Dame Nature de nous avoir fourni une météo exceptionnelle pendant ces 6 jours consécutifs. Certes le col de l'Iseran a été bloqué à cause d'un éboulement mais cela a été notre seul problème et aussi ma grande déception de l'avoir grimpé sur 20 km au lieu de ...43.
La traversée des Alpes de 700 km avec les grands cols mytiques sur 6 jours représentait un défi sportif important mais tout à fait raisonnable personnellement. C'était moins difficile que le tour de la Gaspésie que j'ai fait l'an passé (1 250 km en 5 jours). Toutefois, l'idée était surtout de pédaler et de grimper les mêmes grands cols que l'on entend souvent parler lors du Tour de France. Et ça je l'ai bien vécu et bien senti dans l'effort. J'ai abordé chaque col dans ma bulle afin de le grimper à ma vitesse, en gérant bien mon effort du début jusqu'à la fin (entre 1h00 et 2h00) et en savourant les paysages. Je me suis permis de mettre le pied à terre pour prendre quelques pauses-photos afin de figer tant dans mon esprit que sur mon appareil des images grandioses.
Quelques souvenirs impérissables:
  • le son des clochettes des vaches nous accompagant dans l'effort dans la plupart des premiers cols et les nombreux bâtiments d'architecture alpine;



  • le top de la cime de la Bonette (plus haut col d'Europe), que j'ai grimpé en compagnie de Didier avec un finish au grand vent de 12 à 16 % et une vue à couper le souffle;

La Cime de la Bonette à en haut de l'image à droite.



  • l'arrivée au Col du Gallibier dans un paysage dénudé et à perte de vue avec une très grande satisfaction d'avoir franchi juste avant le col du Télégraphe;



  • la vue sur un lac de barrage vers la fin du Cormet de Roselend; l'un des plus beau col pour moi;

  • les descentes des cols avec un stress assuré dû aux falaises abruptes mais aussi aux motos et aux autos qui nous frôlaient sans gêne;
  • le 39 degrés atteint lors de la montée du col de Turini avec un soleil en plein visage; un effort constant à contrôler et des gorgées d'eau aux 5 minutes;
  • le dernier col grimpé tous ensemble afin de terminer notre périple en beauté.
Je connais maintenant la signification d'un «col hors-catégorie» et tout l'effort que ça prend pour le grimper. Je peut donc apprécier pleinement la vitesse à laquelle les pros du Tour grimpent ces cols et l'effort extrême qu'ils doivent faire pour se démarquer. Wow! Quelle puissance ils doivent fournir, c'est surréaliste.
Au niveau culturel, nous avons eu la chance d'avoir une très bonne chimie dans le groupe. Rapidement, les gens ont eu beaucoup de plaisir à rigoler sur tantôt les expressions «québécoises» et tantôt les expressions «françaises». Notre expert français Rodolphe en a sorti à répétitions et Christian et Jean ne donnaient pas leur place pour l'équipe Québec.
Les deux femmes du groupe, Agnés et Diane, se sont rapidement liées d'amitié et ce, tant au niveau culturel que sportif. Elles ont relevé pleinement le défi sportif ... tout en jasant régulièrement tout au long des montées des cols !
Finalement, un gros merci à mon ami Didier pour avoir pris l'initiative d'organiser cette belle aventure et su former un groupe d'amis fantastique. Tout au long de l'aventure, il a su gérer la logistique comme il sait très bien le faire avec des cultures différentes.

Didier analysant le parcours de la prochaine journée.


Merci à Rodolphe pour tous ses conseils et son humour.
 Rodolphe et Didier au lac du Cornet du Roselend
Merci à Agnés pour les réservations d'auberges et sa constante bonne humeur.



Merci à Benjamin, notre homme de confiance et pour son grand dévouement.


 Benjamin en action dans le camping car
Merci à mes amis québécois (Jean, Christian et Diane) d'avoir embarqué dans cette aventure sans trop savoir ce que cela représentait mais qui m'ont fait confiance et qui ont grandement collaboré pour faire de cette grande Traversée une expérience riche et inoubliable.

 

Party pizza et vin à l'hôtel Formule 1 à Lyon (notre premier soir mémorable)
Michel Maranda, rédigé sur la plage de Villefranche-sur-mer

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